General medical practitionners acting as geneticists, a risky business ?
1 Centre of Genomics and Policy, McGill University.
2 Centre of Genomics and Policy, McGill University.
3 Centre of Genomics and Policy, McGill University.
4 CHU de Québec-Université Laval Research Centre.
5 CHU de Québec-Université Laval Research Centre.
6 CHU de Québec-Université Laval Research Centre.
7 CHU de Québec-Université Laval Research Centre.
8 CHU de Québec-Université Laval Research Centre.
Résumé
La disponibilité d’outils et d’approches de médecine de précision a considérablement augmenté au cours des dernières décennies, propulsée par des avancées scientifiques rapides en matière de génomique et la popularité des tests génétiques directement accessibles aux consommateurs. Les généticiens travaillant au sein de systèmes de santé publics peinent à répondre à la demande croissante de services de génétique clinique. Certains experts ont suggéré que la prise en charge de certaines tâches accomplies par les généticiens, soit effectuée par les médecins généralistes, étant régulièrement le premier point de contact avec des personnes ayant une prédisposition génétique au cancer. Toutefois, l’élargissement de leur rôle pourrait accroître leur champ de pratique et le risque de responsabilité médicale associé. Cet article examine le régime de responsabilité médicale applicable à cette situation à travers le prisme du système bijuridique unique du Canada. Nous comparons ensuite l’état du droit au Canada à celui des États-Unis. Selon nos conclusions, à moins d’une amélioration de la qualité des services génétiques fournis par les médecins généralistes, nous pourrions assister, dans les prochaines années, à un accroissement du nombre de poursuites en responsabilité civile dans le domaine de la génétique clinique et de la médecine de précision. Afin d’éviter cette situation insatisfaisante, il faudrait que la formation professionnelle complémentaire aux tâches génétiques soit de plus en plus accessible aux médecins généralistes et que la création de communautés de pratique en matière de génétique soit encouragée. Par ailleurs, des cours initiant les étudiants en médecine à la génétique, y compris les enjeux éthiques et juridiques qu’elle pose, devraient être proposés et activement promus dans le cadre des programmes d’études médicales.
English
The availability of precision medicine tools and approaches has increased considerably over the past decades, propelled by rapid scientific advances in genomics and the popularity of direct-to-consumer genetic testing. Genetic specialists working within public healthcare systems are struggling to meet the growing demand for clinical genetic services. Some experts have suggested that doctors who are not specialized in genetics could take on some of the tasks performed by genetic specialists since they are regularly the first point of contact for people with a genetic predisposition to cancer. However, expanding doctors’ roles may heighten their standard of practice and concomitant medical liability risk to that of genetic specialists. This paper reviews the medical liability regime applicable to this situation through the lens of Canada’s unique bijural legal system. We then compare the state of the law in Canada to that of the United States. According to our findings, unless there is an improvement in the quality of genetic services provided by general practitioners, we could see a growing number of successful liability suits in clinical genetics and precision medicine in the coming years. To prevent this unsatisfactory outcome, additional professional training in core genetic tasks should be made increasingly available to general practitioners and the creation of communities of practice in genetics encouraged. Furthermore, courses introducing medical students to genetics, including its ethical and legal challenges, should be made available and actively promoted within medical curricula.