What’s so Special About Cyberspace – Reflections on Elkin-Koren And Salzberger
1 Professor in the Faculty of Law and Director of the Centre for Business Law and International Trade (CDACI), Université de Montréal. • My thanks to Paul Geller for comments on an earlier draft. Easterbrook, Frank H., « Cyberspace and the Law of the Horse », (1996) University of Chicago Law Forum 207-216;
Résumé
Dans cet article, l’auteur Ejan Mackaay présente les caractéristiques fondamentales du cyberespace et analyse les relations économiques et juridiques entre les acteurs du marché virtuel de l’Internet. Cette analyse s'inscrit en marge des travaux de Niva Elkin-Koren et Eli Salzberger, dont elle suit le plan.
D'une part, il y est précisé que le marché virtuel de l’Internet remet en question l’analyse classique des interactions entre les acteurs économiques. La nouvelle analyse néo-institutionnel présente un cadre analytique qui relève plus adéquatement les relations complexes entre les acteurs économiques du marché virtuel que les théories économiques classiques. Cette nouvelle approche se fonde sur le concept que les acteurs économiques utilisent les ressources afin d’être intégrés au sein des institutions les plus actives et efficaces.
D'autre part, il est fait mention que le cyberespace présente plusieurs caractéristiques d’un marché économique. Toutefois, étant virtuel, le cyberespace ne présente pas les mêmes limites qu’un marché physique. En effet, dans ce dernier, certaines limites physiques imposent diverses règles de comportement. Le législateur doit donc prendre conscience de l’absence de telles limites et des normes qu’elles imposaient afin de légiférer adéquatement sur les échanges dans le cyberespace.
Ensuite, afin d’illustrer les divergences entre les marchés physiques et virtuels, une analyse est faite au regard des principaux échecs de marchés, soit l’établissement d’un monopole, l’accès aux biens publics, les informations imparfaites et les externalités négatives. Un monopole est un échec de marché qui restreint considérablement la compétition, peut être accrut par l’effet boule de neige et, s’il n’est pas contrôlé, peut mener à un effet de blocage ou d’exclusion de certains acteurs. Le second échec analysé est l’accès aux biens publics. Dans le cyberespace, le principal bien public est l’information qui peut être échangée entre les utilisateurs. Toutefois, certaines règles de droits d’auteur et de propriété intellectuelle peuvent considérablement limiter l’accès à ce bien. L’information incomplète des acteurs économiques constitue un autre échec de marché, mais le cyberespace offre plusieurs moyens d’accéder à l’information pertinente aux transactions éclairées. Enfin, les externalités négatives peuvent généralement être considérées comme des effets secondaires des échanges commerciaux. Toutefois il est souligné que ces dernières ont un effet très limité dans le cyberespace, étant donné le plus grand nombre d’options de retrait et la facilité accrue de l’exercer.
Enfin, il est rappelé que le commerce électronique et le cyberespace remettent en questions toutes les théories économiques et politiques traditionnelles et offrent une perspective nouvelle sur le phénomène de la formation des normes.
English
In this article, author Ejan Mackaay presents the defining characteristics of Cyberspace and offers a legal and economic analysis of the relationships between the different actors of the Internet market, in margin of Nina Elkin-Koren and Eli Salzberger works.
On the one hand, it is specified that the virtual market of cyberspace is challenging the traditional analysis of economic actors. He presents a new analytical framework that better explain the complex relationships between economic actors in the virtual market. This new approach, called neo-institutional analysis, is based on the notion that economic actors use the scarce resources to be integrated within the institutions that serve them best.
On the other hand, it is specified that cyberspace shares a lot of significant characteristics of an economic market. However, being a virtual market, cyberspace does not offer the same limitations as a physical market. Certain limitations imposed by the nature of the physical market helped create certain norms that were generally taken for granted. The absence of such limits and their associated norms thus present a challenge to law and policy makers to better regulate the virtual market.
To illustrate the significant divergences between the physical and virtual market, the author analyses the later in the light of the four different market failures defined by the neo-classical economic theory, namely monopolies, the availability of public goods, imperfect in formations and negatives externalities. A monopoly is a market failure that has the effect of greatly reducing competition can be amplified by the bandwagon effect and, if left unchecked, leads to lock-ins or to exclusion. The second market failure analyzed in the article is the availability of public goods. In the context of cyberspace, information can be regarded as the main public good. Yet, certain copyright and intellectual property rules can greatly limit access to this public good. Information deficiencies are another market failure, but cyberspace offers tools for users to gather the appropriate knowledge before engaging in a transaction. Finally, negative externalities, which can be seen as side effects of commercial interactions, are generally lower in cyberspace because of greater exit options.
The author concludes by stating that electronic commerce and cyberspace are challenging the traditional economic and political theories. Furthermore, cyberspace offers a new perspective on the phenomenon of the formation of norms.