Comment s’accorder sur les normes ? : Le Droit et la Gouvernance face à Internet
1 Directrice de recherche au CNRS. CERSA - Université de Paris II.
Résumé
La complexification de nos sociétés et les limites des instruments législatifs (rigidité, opacité, etc.) minent l’efficacité du droit. Il y a un besoin criant de renouveau entre ce que l’auteur appelle la société civile et les pouvoirs de décision C’est pourquoi sont apparues au fil des années des formes alternatives d’organisations collectives, ouvertes et autorégulées. On parle alors de gouvernance.
L’auteur explique cette évolution de la relation droit/gouvernance non seulement par les limites de la législation à proprement parler mais également par le développement de nouvelles techniques et technologies comme Internet qui ouvrent la porte à de nouvelles possibilités de coordination plus efficaces ainsi qu’à la protection d’intérêts divers au même titre que la loi. Internet devient alors un nouvel observatoire d’où l’on peut développer de nouvelles méthodes de gouvernance, le tout dans une optique de consensus sur la norme. En effet, il ne s’agit pas ici d’écarter le droit au profit de nouvelles formes de gouvernance ou vice-versa. On cherche à créer un système complémentaire qui viendra pallier aux faiblesses d’une législation rigide et complexe par moment et qui produira tout de même une dynamique juridique au niveau national et international.
English
Our societies have grown more complex and so has the relation State/civil society. Law has lost of its efficiency and sometimes falls short of our expectations; legislative instruments are limited. Therefore new forms of collective, open and auto-regulated organizations have developed. This is what the author calls governance.
To explain this evolution, he also mentions the growing use of technology such as Internet which creates a more efficient way to coordinate efforts. Furthermore, this technology can protect many interests the same way law would but in a simple, more efficient way. Internet has now become a way of creating new forms of governance. The point is to create a complementary system that would make up for our legislation’s imperfections while promoting a national and international juridical dynamic.